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Pearl Harbour de Michael Bay
Avec : Ben Affleck, Josh Hartnett, Kate Beckinsale, Alec Baldwin, Jon Voight, Cuba Gooding Jr.
Peal Harbor, une date clé de l'histoire américaine. Le 7 décembre 1941, l'aviation japonaise attaque par surprise les Iles Hawai et détruisent une grosse partie de la flotte du Pacifique. Des pertes matérielles et humaines importantes qui ont marqué l'inconscient d’un peuple américain qui se croyait invulnérable...

Cet épisode crucial de la seconde guerre mondiale, (il précipite les Etats Unis dans la guerre contre le Japon et l'Allemagne nazie), Michael Bay choisit de l'évoquer à travers le destin de trois jeunes américains. Il nous raconte l'amitié entre Rafe et Danny , deux jeunes garçons qui se considèrent comme des frères et qui se découvrent dès leur plus jeune âge une passion pour l'aviation (voir à cet égard la première scène, de très loin la plus réussie de la longue exposition). Rafe, étant déclaré mort lors de la bataille d'Angleterre, Danny le remplace dans le coeur d'Evelyn, une jeune infirmière, mutée sur la base aéro-navale du Pacifique. Mais, les japonais préparent leur terrible attaque...

Pearl Harbor constitue l'archétype du blockbuster américain. Beaucoup de moyens associé à un scénario qui pourrait tenir sur un ticket de métro. Effectivement, la scène de l'attaque (40 minutes tout de même) demeure particulièrement soignée et découpée avec beaucoup de ralentis, de véritables appareils, sans que pour une fois le style bourrin et m'as tu vu de Michael Bay ne vienne tout compromettre. Le problème du film, tient plutôt dans l'indigence de son propos. Randal Wallace, le scénariste de Braveheart, livre un script sans grandes originalités, rappelant sans cesse Titanic. Seulement contrairement au film de James Cameron, les personnages sont complètement transparents jusqu'au deux héros que rien ne permet vraiment d'opposer. Il aurait été judicieux de trouver un élément dramatique susceptible de générer un conflit entre les personnages plutôt que de nous montrer trois fois le même (avec des comédiens bien médiocres en plus). Même la fin, malgré son patriotisme exacerbé (mais authentique d'un point de vue historique: le commandant Doolitlle réprésente l'équivalent américain de notre général Leclerc) reste plus palpitante. Tout cela pour dire que malgré la bonne volonté de Michael Bay, Pearl Harbor éprouve beaucoup de difficultés à passer la frontière invisible entre film ambitieux et spectacle purement mercantile.

J.H.D. 

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