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Planète Terreur - un film Grindhouse de Robert Rodriguez
Avec : Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Josh Brolin, Marley Shelton, Jeff Fahey

L'horreur en fête

Cette nouvelle bande Grindhouse confirme dans un registre différent tout le bien que l’on pouvait penser du projet initié par Quentin Tarantino. A l’heure où l’horreur s’affiche partout mais nullement dans les salles obscures, surtout aux USA, un film comme Planète Terreur fait beaucoup de bien.

L’histoire, débile comme il se doit, raconte une expérience malheureuse conduite par des militaires américains à leur retour d’Afghanistan. A la suite d’une fuite accidentelle, un gaz particulièrement dangereux sème la panique dans une petite ville du Texas et transforme ses paisibles habitants en une horde de zombis assoiffés de sang. Au milieu du chaos, Wray tente de retrouver Cherry Darling, son ancien amour et d’échapper au carnage.

Comme Tarantino, Robert Rodriguez joue avec la mythologie Grindhouse et ce dès bande délirante du film Machette avec son clandestin revanchard. Le film cumule évidemment les détériorations de bobines et autres coupures de son, symboles d’un cinéma fait à la va vite mais toujours agréable à regarder par sa spontanéité. Robert Rodriguez se permet même de sauter une bobine, interrompant une scène d’étreinte au plus mauvais moment, juste avant l’attaque d’un restaurant par les morts-vivants… et ça marche quant même ! En effet, le film peut à peu près tout se permettre d’autant que Rodriguez et Tarantino, ici dans le rôle d’un marine violent, assument tout.

Mais Planète Terreur n’est pas un simple navet extrêmement référencé. Les personnages s’avèrent complexes et particulièrement fouillés tandis que le grand Tom Savini propose des effets spéciaux très réussis mais un peu difficiles à regarder quand ils insistent sur les lésions engendrés par le gaz toxique. Sans se prendre au sérieux un instant, Planète Terreur se révèle même plus violent que les petits malins du box office américain Hostel ou La Colline a des yeux. La force de Tarantino et Rodriguez réside dans leur amour profond du genre et leur absence de cynisme. Avec le diptyque Grindhouse, ils signent un film d’horreur presque émouvant pour ceux qui ont gardé leur âme d’enfant.
J.H.D. 

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