sommaire cinéma
@ chroniques de films
articles

Inscrivez-vous à la newsletter PurJus

chroniques cinéma


Moulin Rouge de Baz Luhrman
Avec : Nicole Kidman, Ewan McGregor, John Leguizamo, Jim Broadbent
Après sa désastreuse adaptation de Roméo & Juliette, Baz Luhrman continue sa grande entreprise de destruction du patrimoine culturel mondial. Le scénario fait du Moulin Rouge, un haut lieu de la fête et de la liberté. C’est là que le jeune Christian rencontre au cours d’un spectacle tonitruant, la mystérieuse et belle Satine, l’égérie du célèbre cabaret parisien, une courtisane qui fait chavirer le cœur de tous les hommes. Par amour, Christian décide de lui écrire une comédie musicale, le moyen pour Satine de réaliser son rêve, celui de devenir une grande actrice. Mais Christian possède un rival qui peut par le pouvoir de l’argent arrêter la pièce et le cabaret…

Moulin Rouge souffre d’un nombre incalculable de défauts, certains relevant carrément de la faute de goût. Les scénaristes se moquent de toute espèce de vraisemblance historique, qu’importe alors que le Moulin Rouge soit une énorme discothèque et que Toulouse Lautrec soit figuré comme un nain cabotinant à qui mieux-mieux ! A force de démesure, Luhrman rate les ballets, beaucoup trop tapageurs et surtout saturé de couleurs criardes. Enfin, le spectateur sent sans cesse le déséquilibre entre Nicole Kidman et ses partenaires, pas toujours à la hauteur…

L’important c’est d’aimer

Mais alors, pourquoi Moulin Rouge fascine autant le spectateur après la projection ? Evidemment c’est à cause du jeu ensorcelant de la sublime Nicole Kidman. Dès sa première apparition et son interprétation de Diamonds are Girl’s Best Friends, elle illumine de sa beauté ce monde bariolé de couleurs vives, absolument hideux. Tout le travail de photographie autour de son personnage constitue une des rares satisfaction artistiques du film. L’autre consiste à utiliser les paroles de grands standards du rock pour figurer les émotions des personnages. Il y a là bien plus de vérité que dans l’utilisation que faisait Luhrman du texte de Shakespeare dans son précédent film. Ainsi, Moulin Rouge propose une belle évocation du sacrifice des artistes (avec en point d’orgue la reprise du The show must go on de Queen !) ainsi qu’une poignante histoire d’amour.

Evidemment, le film se finit mal dans tous les sens du terme, mais force est de constater qu’avec quelques très bonnes idées, Luhrman parvient le temps de quelques scènes à faire oublier l’échec artistique cinglant que constitue Moulin Rouge, les images de la ravissante Satine se balançant au dessus de la foule, restant à jamais gravé dans l’inconscient collectif…
J.H.D. 

< autres chroniques



Copyright 2000-2024 PurJus.net - <redac [AT] purjus [POINT] net> [*]
([*] veuillez supprimer les espaces pour former l'adresse mail réelle, merci -
ceci est fait pour lutter contre les collecteurs automatiques d'emails -
anti-spam)