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The Magdalene Sisters de Peter Mullan
Avec : Anne-Marie Duff, Nora-Jane Noone, Dorothy Duffy, Geraldine MacEwan, Sean Colgan
Il s’agit d’une histoire vraie, le destin de milliers de femmes abandonnée par une société hypocrite et puritaine et punie par un enfermement parfois perpétuel dans un sinistre couvent. Malheureusement, ce film restera dans les annales comme l’un des plus scandaleux de l’histoire !

Margaret a été violée par son cousin. Quand le déshonneur s’abat sur sa famillle, son père l’envoie aux couvent des sœurs de Marie Madeleine. Elle y rencontre Rose, abandonnée par ses parents, suite à la naissance hors mariage de son bébé et Bernadette, une orpheline, au comportement jugée licencieux par les institutions
Au sein du couvent, régi d’une main de fer par Sœur Bridget, elles découvrent un monde où par la discipline et le travail, elles pourront expier leurs pêchés.

Dès les premières images, le ton est donné. Les hommes font la fête, un prêtre entonne un chant et lors du banquet de mariage, Margaret est violée. Surtout l’image retravaillée pour faire époque, révulse et le jeu des comédiens apparaît très stéréotypé. Vient ensuite l’entrée au couvent, et là plus de place pour l’analyse ; le film fonctionne comme un procès àcharge, et aucune scène ne manque, les châtiments corporels, le suicide… Peter Mullan obtient la palme quand il apparaît dans le film pour corriger la malheureuse qui a eu l’idée de s’évader : de l’accent aux gestes en passant par la mise en scène tout prête à rire dans ce qui s’apparente à une caricature.

Mais le sujet est grave, aussi, il arrive de se sentir concerné mais deux scènes viennent définitivement donner la nausée. Dans le première, les héroïnes sont humiliées dans les douches et la caméra de s’apesantir avec une complaisance malsaine sur les filles. On dirait un camps de concentration mais c’est un couvent. Aussi sans témoigner la moindre sympathie pour l’Eglise catholique, force est de constater que le procédé de mise en scène déjà assez scandaleux sur la forme, révulse sur le fond par un amalgame des plus douteux. Difficile alors d’accorder le moindre crédit au film, on se surprend même à sourire au drame de ces jeunes femmes quand on a pas envie de quitter la salle

Rassurez vous, Peter Mullan garde le meilleur pour la fin avec un gros plan sur le visage béat d’une des fille simple d’esprit, lobotomisée et enfermée dans un asile, une image déguelasse qui ne sert à rien. Pari réussi pour un film finalement très puritain (pas de sexe au couvent , Crispina érigée en martyr…). Un des films les plus détestables de l’année.
J.H.D. 

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