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The Hours de Stephen Daldry
Avec : Nicole Kidman, Julianne Moore, Meryl Streep, Allison Janney, Ed Harris
Après la mort.

1921, la grande romancière britannique lutte contre les signes avants coureurs de sa folie et tente rediger un nouveau roman, Ms Dalloway. 1951, Laura Brown decouvre cet ouvrage; il changera le cours de sa vie. De nos jours, l’éditrice Clarissa Vaughn prépare une réception en l’honneur d’un ami poète atteint du sida. Un livre, Ms Dalloway de Virginia Woolf relie les trois héroïnes du second fim de Stephen Daldry, une savante construction de l’esprit.

On a beacoup parlé des prestations des actrices, il s’agit pourtant du point faible du film. Elle ne parviennent pas toujours à rendre ce récit vivant. La partie relative aux années 50, apparaît tres fabriquée, et la présence de Julianne Moore n’arrange pas les choses. En comparaison, Loin du paradis dégageait beaucoup plus d’intensité. A l’inverse, la partie située à notre époque, point de convergence des différentes histoires, moins décorative et portée par le jeu remarquable de Ed Harris et Meryl Streep se révèle nettement plus interéssante.

La grande réussite du film tient dans sa mise en scène élégante, ses cadrages très travailles, sa très belle photo sans oublier la musique ensorcelante composée par Philip Glass. Dans The Hours, un livre voyage à travers les époques et modifie le cours des vies. Cette interprêtation facile se révèle finalement assez réductrice. Pour saisir pleinement le film de Stephen Daldry, il convient de se pencher sur la vie de Virginia Woolf.

Ms Dalloway raconte la journee d’une femme affairée par la préparation d’une réception. Le roman suit aussi en parallèle le destin d’un homme torturé par l’horreur de la premiere guerre mondiale et qui finira par se suicider. Ce personnage, le film ne l’évoque pas ou peu (en filigrane mais chut !). Pourtant, son ombre plane sur tout le film. L’art aide à surmonter l’existence, parce qu’il permet de projecter ses blessures pour mieux les resorber. Dès lors, quand il n’est plus possible d’écrire, la mort devient la seule issue possible. Avant la postérité.
J.H.D. 

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