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Identity de James Mangold
Avec : John Cusack, Ray Liotta, Amanda Peet, Jake Busey, Bret Loehr
Dix personnages en quête d'un meurtrier

James Mangold a délibérément placé son film sous le sceau de l'Etre et le Néant de Jean-Paul Sartre. Par delà toute considération strictement philosophique, cette revendication est cinglante comme un manifeste : soit le spectateur va trouver le film d'une intelligence rare, soit au contraire il pensera que l'intrigue se désagrège en même temps que le casting s'amincit.

Nouvelle variation sur le thème du serial killer à tendance psycho quelque chose, Identity relate l'histoire de dix personnages réfugiés un soir de tempête dans un motel de la campagne américaine et qui sont décimés les uns après les autres.

Dans cette ambiance très Dix petits nègres d'Agatha Christie, James Mangold dévoile son twist schizophrénique aux deux tiers du film. Le pari était risqué, mais malheureusement Identity donne l'impression de souffrir d'un réel déséquilibre narratif. Se déroulant comme un film policier, son basculement finit d'en faire un film hybride, une sorte de monstre peinant à déterminer son style et à trouver son public. Le twist ôte tout intérêt à la partie recherche du meurtrier du film sans parvenir à y substituer un nouvel enjeu dramatique. Les personnages censés alimenter le dernier tiers du film ne sont pas assez étoffés pour venir compenser la rupture de rythme.

Le scénario est déroulé sans jamais captiver; Identity tente vaille que vaille de se placer sur le terrain glissant des films qui se veulent intelligents sans y parvenir. Plutôt que vers l'Etre, Identity penche dangereusement vers le Néant.
G.P.L. 

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