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Anything else, la vie et tout le reste de Woody Allen
Avec : Woody Allen, Jason Biggs, Christina Ricci, Jimmy Fallon , Stockard Channing
Père et fils

La Vie et tout le reste marque une étape importante dans la filmographie du plus célèbre des auteurs new-yorkais, en particulier par la recherche d’une cellule familiale aussi improbable que déjantée, à l’image de cet impressario miteux joué par Dany de Vito, allégorie de la vieille maman juive, figure majeure de l’œuvre du cinéaste.

C’est pourtant autour d’une autre filiation que se noue l’intrigue de cette comédie à la fois triste et jubilatoire. Jerry, un jeune auteur comique se verrait bien en écrivain sérieux mais pour l’heure il doit affronter un quotidien peu enviable, entre des séances d’analyse sans effet et Amanda, son amie dont les névroses lui gâche l’existence. Il peut néanmoins compter sur les conseils de Dobel, un vieux collègue toujours prêt à donner son avis sur tout, l’art, les femmes, la vie…

Ainsi dans La Vie et tout le reste, Woody Allen se cherche un héritier et contre toute attente, il le trouve avec le héros de la série American Pie. Tout le film repose sur cette association contre nature entre un jeune garçon plein d’avenir – il se trouve à un tournant de sa vie – et son vieux mentor désabusé qui a tout vécu. Leur rencontre et leur amitié sonnent comme un retour aux sources pour Woody Allen qui s’empare de nouveau de ses thèmes de prédilection (religion, psychalanyse, femmes...) pour l’un de ses films les drôles depuis longtemps.

Mais l’apparente légèreté du film masque pour la première fois une réelle angoisse que le film figure à mesure que transparaît la paranoïa de Dobel. Quand ce dernier vante les vertus de l’auto-défense et croit voir des antisémites partout, on ne sourit plus vraiment, un peu comme si le sujet de ses précédents films, la vie et ses futilités avaient disparu avec le 11 septembre. A l’image de l’Amérique, Woody Allen doute et se cherche de nouveaux repères. Avec Jason Biggs, il sait dorénavant que la relève est assurée. La vie et l’amour du cinéma devraient donc lui permettre de nous amuser encore longtemps.
J.H.D. 

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