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Kill Bill de Quentin Tarantino
Avec : Uma Thurman, Lucy Liu, David Carradine, Michael Madsen, Daryl Hannah


Manga : bande dessinée japonaise de petit format, éditée sur du papier de mauvaise qualité et dont la lecture se fait dans le métro.

Comme un titre de gloire, Tarantino assène aux spectateurs dès le générique de début que Kill Bill est "le quatrième film de Quentin Tarantino". Il est vrai que six années se sont écoulées depuis la sortie de Jackie Brown et que pendant ce temps là le cinéma est devenu plus référentiel que jamais. Sam Raimi, Peter Jackson, les frères W. et autres ont remporté les succès que nous connaissons, la culture underground est devenue "mainstream"…

Tarantino qui avait initié ce mouvement dans les années 90 se devait de prendre part à cette lame de fond qui secoue notre univers visuel et référentiel. Alors, à sa façon, avec le soutien de Miramax (!! On croit rêver!), Tarantino livre SON film référentiel. Les références en question sont de trois types : les films de kung-fu hong-kongais produits par les Shaw brothers dans les années 70, les comics américains et les mangas japonais.

Sur ce canevas, Tarantino nous raconte dans les grandes largeurs l'histoire de Black Mamba (Uma Thurman), ex-tueuse à gage qui décide de se venger de ses ex-collègues qui l'ont envoyé dans le coma. Un par un Uma Thurman règle ses comptes avec son passé jusqu'à affronter le chef, Bill (David Carradine) himself (ndlr : Kill Bill vol.I s'arrête après l'élimination par Uma Thurman de ses deux premiers ennemis). Tarantino agrémente son idée simplissime de nombreux effets de style dans sa mise en scène, dont le spectateur sera libre d'apprécier l'opportunité (quel est l'intérêt narratif d'intervertir les combats contre O-ren Ishii (Lucy Liu) et Vernita Green (Vivica Fox)?).

Tantôt divertissant, tantôt superflu, référentiel à en crever, Kill Bill vol.I n'est réellement intéressant que par la qualité de sa bande son et par l'insertion d'une magnifique scène de japanime pour narrer l'enfance de O-ren Ishii. Kill Bill vol.I n'apparaît que comme une succession d'effets de style à consommer instantanément. Immédiateté, refus du durable, Tarantino est fidèle à sa ligne d'action puisque d'entrée de jeu Kill Bill se présente comme un film manga.
G.P.L. 

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