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Hellboy de Guillermo del Toro
Avec : Ron Perlman, John Hurt, Selma Blair, Rupert Evans, Jeffrey Tambor

Le droit à la différence

Depuis le début de sa carrière, Guillermo Del Toro a réalisé un quasi sans faute dans sa filmographie : il a commencé par le remarquable et poétique Cronos, s'est familiarisé avec le système hollywoodien avec une solide série B bien fichue, Mimic, avant d'atteindre la maturité en 2002 et nous livrer deux excellents films dans un registre totalement différent, Blade II et L'Echine du diable.

C'est donc avec une certaine impatience que son nouveau film était attendu. Impatience d'autant plus forte, que Del Toro à la manière d'un Peter Jackson pour son Seigneur des anneaux s'est auto-proclamé fan boy numéro de son matériau d'origine et a partagé toutes ses réflexions, expériences de tournage etc. avec la communauté des fans. Cette franchise louable rend le projet HellBoy d'autant plus inestimable que Del Toro a bénéficier d'un contrôle quasi total sur son œuvre. Del Toro a ainsi réussi le tour de force d'imposer Ron Perlman en HellBoy (bien lui en a pris tant Perlman est transcendé par son personnage), s'est adjoint l'aide du créateur de la bande dessiné, Mike Mignola et à même convaincu Columbia de distribuer la version longue de son film en Europe.

Malgré tous ces atouts dans sa poche, Del Toro butte sur une barrière quasi insurmontable : la qualité du matériau d'origine. En effet même si le réalisateur est un véritable magicien derrière la caméra et livre un film en plusieurs points remarquable (le plus grand exploit étant sans doute de réussir à dépeindre un HellBoy crédible), l'univers imaginé par Mike Mignola n'arrive jamais réellement à captiver le spectateur. Le film est certes plaisant mais le spectateur n'y croit jamais vraiment. Le pitch est pourtant alléchant, une brigade secrète en charge des affaires occultes a été créée au sein du gouvernement américain et HellBoy qui en est le pilier se retrouve au centre d'une dispute entre les forces du bien et celles du mal qui veulent dominer la planète. Le film est trop proche du comic book (voire meilleur – l'intrigue du film ayant le mérite d'être clair et compréhensible à la différence de celle de la bande dessinée ayant inspiré HellBoy) et le comic book trop faible. Dommage! Il faudra encore attendre pour voir un nouveau chef d'œuvre de Guillermo Del Toro.
G.P.L. 

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