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Bombon le chien de Carlos Sorin
Avec : Juan Villegas, Walter Donado, Micol Estevez

Que reste-il de la nouvelle vague argentine ? La question mérite d’être posée. Après les récentes déconfitures de Lucrecia Martel et Lisandro Alonso, Bombon le chien ne relève pas vraiment le niveau. Là où Los Muertos et La Nina Santa décevaient à force de refuser toute forme de fiction, le dernier film de Carlos Sorin souffre de l’excès inverse. Tout y est archi-souligné à tel point que part moment, on se demande s’il ne s’agit pas d’un film destiné aux enfants.

Quelque part en Patagonie, Juan Villegas vit difficilement son licenciement de la station service qui l’employait depuis près de quinze ans. Il gagne péniblement sa vie en vendant des couteaux faits à la main. Un jour, une cliente sans le sou lui offre un dogue argentin en guise de paiement. Contre toute attente, ce chien silencieux à la carrure imposante, véritable bête de concours va tout changer, rapporter un peu d’argent et surtout un peu de confiance disparue.

Sans surprise, Carlos Sorin livre le portrait d’un pays toujours englué dans la crise économique. A cet égard, Bombon le chien n’apporte rien de neuf, hormis quelques belles scènes où le cinéaste sait jouer des plans larges et de la stature imposante du chien. Pour le reste, le film académique ne vibre jamais parce que tout semble forcé jusque dans le regard de chien battu de Juan Villegas. Cela en devient presque déplaisant. Les bons sentiments ne suffisent jamais à faire de bons films.
J.H.D. 

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