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chroniques littéraires

La Fin de Tout de Jay Mc Inerney, Editions de l'Olivier
 
Illusions perdues

Le sujet de mes films a disparu le 11 Septembre constatait lucide Jay McInerney au lendemain du drame. Publiés avant les attentats, les dix nouvelles de ce recueil apportent un témoignage cruel sur une époque à jamais révolue, celle de la futilité et de l’argent facile, mais aussi celle de la perte des illusions.

Au fil des textes, les personnages constatent l’échec et la vacuité de leur existence, à l’instar de ce couple qui tente d’arrêter la cigarette. Certains voient s’envoler leurs certitudes et tout sens moral, comme les anciens membres du comité de campagne du sénateur Castelton ou comme Donald Post, un avocat d’affaires confronté à une véritable petite crapule arriviste.

Jay McInerney ressuscite des fantômes, figures emblèmatiques d’un New York glamour et grisé par le succès et l’argent facile que Bret Easton Ellis à su si bien décrire dans ses livres. Le romancier enchaîne les récits et les situations avec un talent évident, une précision dans la construction et une finesse d’esprit sublimées par l’amertume et la mélancolie qui s’empare progressivement des personnages. Témoignage important d’une Amérique désenchantée, La Fin de tout pose une question cruciale à la littérature américaine, celle de l’après 11 septembre.

Les Editions de l'Olivier, 216 pages, 20 euros
J.H.D. 

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