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chroniques littéraires

Je m'appelle Elisabeth de Anne Wiazemsky, Gallimard
 
La fille du docteur

Difficile de s’affirmer quand on est la dernière de la famille. La jeune Elisabeth en fait quotidiennement l’expérience. Quand sa sœur Agnès s’apprête à rentrer au collège, la fillette déprime, seule dans l’hôpital psychiatrique que dirige son père. Une rencontre inattendue va néanmoins bouleverser sa vie. Elisabeth découvre en effet dans son jardin un patient de son père, perdu et affolé. L’homme s’est évadé de l’asile et contre toute attente, Elisabeth décide de le cacher…

L’héroïne de Anne Wiazemsky ne peut quitter son statut de petite dernière que par la transgression des règles. Surmontant ses peurs, la fillette décide d’apprivoiser Yvon, un homme brisé et plutôt inoffensif. A ses côtés, elle découvre le malheur et la souffrance. Elle prend conscience qu’elle n’est plus une gamine allant jusqu’à braver l’autorité paternel. Ce long processus passe par la réappropriation du nom, le fameux « Je m’appelle Elisabeth » de celle qui ne veut plus être appelée la fille du docteur.

Sur le thème récurrent du passage de l’enfance à l’âge adulte, Anne Wiazemsky signe un roman très original, portée par une écriture extrêmement visuelle et musicale, multipliant les références cinématographiques (Alfred Hitchcock, Le Jour le plus long, le thème du Masque et la plume…). Un regard à la fois personnel et émouvant sur l’enfance qui ne vous quitte plus.

Editions Gallimard, 167 pages, 14.50 euros
J.H.D. 

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