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chroniques littéraires

Corpus Christine de Max Monnehay, Albin Michel
 
Paralysé à la suite d’une lourde chute, un homme vit séquestré chez lui par sa femme. Ne parvenant plus à se déplacer autrement qu’en rampant, il subit diverses brimades et maigrit à vue d’œil alors que sa tortionnaire gonfle littéralement. Dans ses moments de déprime, il se rappelle son ancienne vie, l’épouse modèle qu’il aimait à la folie et qu’il déteste plus que tout aujourd’hui.

Signé du pseudonyme androgyne Max Monnehay, ce premier roman d’une jeune femme d’à peine 25 ans lorgne clairement vers les premiers romans de Amélie Nothomb et du sulfureux Hygiène de l’assassin. Trahi et humilié, le narrateur rampe comme un animal pour essayer de trouver la moindre nourriture. Surtout la solitude l’écrase, ses proches le croient parti très loin, personne ne peut venir pour l’aider. Il perd ainsi progressivement la raison comprenant qu’il lui est impossible de s’évader ou d’avertir le monde extérieur. Manipulé par sa femme, il oscille entre amour et haine, saisi par la nostalgie d’une époque où il croyait aimer la femme de sa vie.

Malheureusement, l’écriture agressive de Max Monnehay ne rend pas justice à ce personnage pathétique. Trop d’effets, de pathos et de prises à partie du lecteur qui alourdissent la conduite du récit, alors que le grotesque de certaines situations devient même carrément gênant. Visiblement, Max Monnehay cherche à épater le lecteur sans succès, ce qui rend l’ensemble du livre en définitive assez superficiel.

Prix du premier roman

Editions Albin Michel, 227 pages, 15 euros
J.H.D. 

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