chroniques littéraires
| Une promesse de Sorj Chalandon, Grasset |
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Fauvette et Lucien coulent des jours heureux à Ker Ael, leur maisonnette située à l’entrée d’un petit bourg de Mayenne. Elle passe ses journées devant ses mots croisés, il collectionne les timbres. Chaque jour, ils reçoivent la visite de leurs amis, Etienne, Le Bosco, Blancheterre, Ivan… En raconter plus serait criminel tant l’intérêt du livre tient dans ce fragile secret qui unit tous les personnages. Pour son second roman, Sorj Chalandon relate en effet l’histoire d’une belle solidarité face à la mort, la solitude, les humiliations, autant d’épreuves qui paradoxalement ramènent la vie à sa juste valeur. C’est aussi le récit un peu trop appuyé d’une France rurale en sursis. Si la description des pêches du siècle dernier ne manque pas de charme, l’évocation de la fête des battages de Saint Ruault ou des poings de travailleur d’honnête homme d’un des personnage agacent. Autant de formules que n’aurait pas reniées Jean Pierre Pernaut et qui marquent les limites de cette histoire de deuil un peu trop conventionnelle malgré le recours au fantastique. Mais chut… puisqu’il ne faut rien vous dire ! Prix Médicis Editions Grasset, 274 pages, 15.9 euros J.H.D.
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