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La chaussure sur le toit de Vincent Delecroix, Gallimard (Folio)
 
Impossible de passer à côté : elle trône sur les toits à la vue de tous, accaparant les esprits rêveurs. Manifestation d’un ange, objet de vengeance pour un cambrioleur du dimanche, symbole d’une idylle tuée dans l’œuf pas la police nationale, cette vieille chaussure sert de moteur à la fiction qui se déploie à tous les étages de ce vieil immeuble du Xème arrondissement de Paris.

Au fil des récits, Vincent Delecroix s’essaie à tous les genres pour expliquer la présence de cette chaussure sur le toit. Tour à tour satyrique ou poignant, le récit illustre les solitudes ordinaires de n’importe quelle grande ville. Elles finissent par se croiser par le biais de l’imagination débordante de l’auteur mais le récit trop convenu croule sous les bons sentiments. Vincent Delecroix se croit ainsi obligé de préciser que l’action se déroule dans un quartier populaire alors que tout l’indique. Il abuse de métaphore (la tragédie grecque, le narrateur chat…) et son récit perd toute prise sur le réel. Seule l’histoire de cette jeune femme dont l’amant sans papier est arrêté par la police résiste au vent de fantaisie générale pour nous ramener à la réalité. Plus que l’expulsion, c’est la dureté du regard du personnage qui interpelle pour nous rappeler qu’il est des sujets autrement plus graves qu’une chaussure laissée sur un toit.

Editions Gallimard (Folio), 248 pages, 6.1 euros
J.H.D. 

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