chroniques littéraires
L'Evasion de Adam Thirlwell, Editions de l'Olivier |
Au soir de sa vie, Raphael Haffner, un vieux banquier
juif s’interroge sur le sens de son existence. Son épouse Livia est morte et sa famille
condamne son style de vie dissolu. Sur un coup de tête, il s’exile dans une station
thermale d’Europe centrale avec pour dernier objectif de récupérer une maison confisquée
par les nazis puis les communistes à la famille de sa femme. Mais sur place, le vieux
séducteur retombe dans ses travers passant d’une femme mariée Mme Trumel à Zenke,
une prof de yoga perverse. L’Evasion déçoit l’attente suscitée par Politique, le premier roman délirant de Adam Thirwell. Dans ce nouveau livre, l’auteur joue sans succès avec les mêmes ficelles, sexe et loufoquerie mais il peine à s’incarner dans ce personnage de vieux banquier juif, caricature outrée d’un héros de Philip Roth. Le récit traîne en longueur et se complaît dans le portrait d’une Europe centrale glauque et aimantée par l’argent. L’humour grinçant masque difficilement un discours assez moralisateur et la vacuité de l’intrigue pour se borner à illustrer platement la métaphore de personnages qui cherchent à s’évader d’une vie qui ne les satisfait plus. Pour le lecteur, fort heureusement, la délivrance de ce roman exténuant est plus simple… Éditions de l'Olivier, 380 pages, 22 euros J.H.D.
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