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Moins Que Zéro de Bret Easton Ellis
 
Quelque part, c'est grâce à Brett Easton Ellis que cette rubrique a vu le jour. Pour simplifier à l'extrême, disons que Moins que Zéro m'a redonné envie de lire, après quinze ans de lectures scolaires forcées et souvent inintéressants. Alors, évidemment, chroniquer ce livre s'accompagne d'une résonance particulière...

Ce qui surprend le plus dans Moins Que Zéro, c'est que le livre ne raconte pas grand chose. Brett Easton Ellis décrit le retour au pays d'un jeune étudiant californien en plein mal existentiel. Le roman débute par de terribles vérités prémonitoires, "On peut disparaître ici sans même s'en apercevoir". Il ne s'agit évidemment pas de mort physique mais mentale. Peinture au vitriol de la bourgeoisie américaine, Moins que Zéro dépeint le quotidien de gens qui, entre deux conversations futiles, passent leur temps dans des fêtes privées, à boire et à se droguer. Evidemment, au fur et à mesure, le malaise s'amplifie, révélateur d'une fuite en avant incommensurable...

Le style caractéristiques de Ellis est remarquable. Malgré la faiblesse de son argument, Moins que Zéro parvient à tenir en haleine n'importe quel lecteur. Les phrases sont courtes, d'une précision extrême, et l'auteur y fait abondamment référence à la culture Rock. Quant aux héros, vidés de toute substance, ils ne sont décrits que par leurs actions au détriment de sentiments qu'ils éprouvent peu ou pas. Surtout, on sent une rage contenue dans le ton du jeune romancier, une violence qui éclatera à la face du monde dix ans plus tard dans American Psycho.

Mais à vingt et un an, il n'est pas interdit de parler de chef d'œuvre.

J.H.D. 

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