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L'Etoile des amants de Philippe Sollers, Gallimard
 
Dernière création littéraire de Philippe Sollers, L’Etoile des amants se présente comme une utopie. Il s’agit du récit de la fuite de deux amants sur une île déserte, l’occasion rêvée pour partir à la recherche de sensations perdues, disséminées sur différents lieux et différentes époques.

Présenté à tort comme un roman, l’Etoile des amants, s’apparente plus à un essai sur la vacuité de nos existences qu’à un récit structuré. Le livre éprouve ainsi de grandes difficultés à exister, faute d’un fil directeur solide et le lecteur ne peut qu’ assister à la juxtaposition d’idées, parfois géniales mais souvent peu approfondies. Philippe Sollers n’arrange pas son cas en abusant de citations diverses, ce qui donne une vague impression d’air du temps fortement désagréable, exactement le contraire du but recherché.

Satyre de nos sociétés consuméristes et vouées au culte de l’apparence, le livre tente de nous ramener vers l’exploration de sensations de jouissances simples, ce que traduit une expression comme « la musique de Monteverdi monte et verdit », formule simpliste qui prêterait à sourire sous la plume d’un autre. De plus, l’auteur règle avec beaucoup d’humour des comptes avec certains acteurs de l’édition parisienne et ceux qu’il nomme les censeurs.

Malheureusement, en dépit de quelques passages flamboyants, tels l’évocation de Antoine et Cléopâtre, ou d’un poète chinois, l’Etoile des amants, livre assez élitiste parvient difficilement à susciter le moindre engouement.

Editions Gallimard (blanche), 175 pages, 14.50 euros
J.H.D. 

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