chroniques de disques
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Maestro Echoplex "Last night I saw God on the dance floor" (Androïd Eats Records/import) |
Maestro Echoplex s'est donné 30 minutes pour convaincre. Personnellement, il ne m'a
suffit que de 2 minutes et 30 secondes environ, le temps de mettre à mimer frénétiquement
le jeu de guitare de "My eyes are disconnected from my head is disconnected from my body", comme on imite les riffs de guitare d'Angus Young mais on est ici bien
loin du hard-rock australien. Premier morceau de ce premier EP, avec un titre à la
poésie inspirée, et sa ritournelle aussi simple et évidente qu'incroyablement entêtante
et immédiatement classique ; 2 minutes 30, et les bases de la formule magique du Maestro sont posées : 6 cordes acoustiques, une batterie discrète et efficace, une
voix claire et douce, avec un effet de superposition rappelant les enregistrements
d'Elliott Smith, et enfin un nuage d'orgue pour faire décoller l'ensemble au dessus
des brins d'herbe de Virginie. Scotché dès le début, et scotché jusqu'à la fin. "I
know, I know" est plus "slow-core" et introspectif, cyclique et tournoyant avec une
legère touche de banjo. Le titre éponyme, reprise d'un ami John Lindenbaum, développe
un côté country dépouillé. Vient ensuite un petit interlude sous forme d'un valse
à 3 temps : guitare + voix + orgue, c'est tellement limpide… Une curiosité : "Prayer to God", l'ode homicide de l'autre maestro Steve Albini. Et si ça ne vous suffit pas, le jeune Johnny Fontaine (un des nombreux pseudonymes du jeune homme) a encore 2 perles dans sa besace. "Cover your eyes", vous transporte dans les prairies de Louisville, Kentucky, pour une soirée au coin du feu ; et "Die knowing something", chronique nostalgique d'un fin de vie : mais bon sang, c'est l'évidence même du songwriting, une guitare, une voix et l'affaire est bouclée ! Héritier de toute une génération de chanteur folk américains à commencer par Neil Young, le maestro avoue plus volontiers des affinités avec Elliott Smith qu'avec Will Oldham, mais après tout peu importe. Pour ma part, j'écrirais désormais "à inscrire aux côtés de Maestro Echoplex, Will Oldham et Jason Molina" pour les futurs bleus du country-folk moderne. Ce Maestro Echoplex écrit des bijous avec une telle insolence qu'il confirme déjà sans avoir jamais eu besoin de faire naître l'espoir. Magistral, évidemment ! (le premier album devrait voir le jour sous le nom de John Guilt)
Mickael
(mickael [AT] purjus [POINT] net [*]) |
Maestro Echoplex interviewé par PurJus
Maestria New-Yorkaise
entretien avec Maestro Echoplex, pseudonyme d'un jeune songwriter basé à New York, bourré de talent et donc à découvrir absolument
> lire l'interview
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