Chroniques de disques

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Noonday Underground
"Surface Noise"
(Setanta/PIAS)

Je serais bien incapable de vous mettre une étiquette sur le genre qu'explore Simon Dine, l'homme derrière Noonday Underground. Ce que je peux assurer, c'est qu'il y excelle. En compagnie de l'exquise (par la voix j'entends) Daisy sur un quart des morceaux, Noonday Underground traverse la soul grande époque fin 70's, les instrumentaux dignes d'une B.O. d'un film de James Bond, avec dans ses bagages aussi bien de l'acid jazz, de la bossa, du blues que de la surf music.
Et j'entends déjà les râleurs me dire : "Mais ouais, cause toujours. Au final c'est qu'un ramassis de samples pillés, un fourre-tout bâtard innommable et sans saveur." Et ils n'auraient pas tout à fait tort SI j'avais parlé de The Avalanches (car je sais pas vous, mais j'étouffais un peu avec les australiens...).
Simon Dine est bien plus subtil et nettement moins tape-à-l’œil, misant juste sur son sens mélodique et des rythmiques sensuellement assassines. Allez, au risque de parodier le genre méprisé de la chronique musicale, j'ose dire que "Surface Noise" c'est comme si... on imaginait le 'Soundphiles' de Kinobe réalisé par les Britons de Bentley Rhythm Ace pour un film de Tarantino ! Et le pire c'est que ça n’en est pas loin.
L'album se laisse en boucle sur la platine, on a l'impression que c'est déjà un classique. Quand on sait en plus qu'on retrouve sur "Surface Noise" le grand Paul Weller --sur le dernier album duquel a collaboré Simon Dine-- et le chanteur des Trash Can Sinatras, ce serait vraiment dommage que vous n'y jetiez ne serait-ce qu'une oreille, non ?.
Morceaux choisis :
Classique #1 Boy like a timebomb : Shirley Bassey à la sauce Moloko,
Classique #2 When I fall : encore Shirley mais de l'acid-jazz latino,
Classique #3 Thunder Park : Paul Weller singeant Peter Gabriel dans une danse macabre composé par Kinobe.

Mickael
(mickael [AT] purjus [POINT] net [*])

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