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Buzzcocks
"Buzzcocks"
(Cherry Red/Pop Lane)

A l'époque où j'achetais à Londres ma première cassette compilation des Beatles sous le regard bienveillant de mon père, les Buzzcocks avait déjà splitté de leur formation originale depuis une bonne demi-douzaine d'années. A vrai dire ce n'est que récemment, à l'occasion de la réédition de leurs premiers opus et des critiques élogieuses qui les accompagnaient, que le nom de cette formation britannique s'est introduit dans ma sommaire culture du punk. Pour autant c'est ce nouvel album 28 ans après leur début qui sera ma première entrevue musicale avec Pete Shelley et sa bande.
Des groupes comme les Sex Pistols, The Clash (tristement revenus dans l'actualité ces derniers temps) ou les Ramones, eux, sont auréolés d'une image très forte (look, provocations, fait divers) dans l'esprit des gens. Chez les Buzzcocks pas grand chose de croustillant à se mettre sous la dent. Et à défaut d'être dans les mémoires collectives, c'est bien dans la musique de nombreux groupes de punk-rock, américains pour la plupart, que les Buzzcocks reste d'actualité.
2 des 4 membres originaux pour 12 morceaux et un total de 35 minutes : voilà le programme de ce nouveau disque, comme d'habitude à ce qu'il paraît. Je me garderais bien de comparer celui-ci aux précédents… que je ne connais pas. En revanche, ce que j'ai pu lire à leur sujet se vérifie aisément. Efficacité des guitares, mélodies accrocheuses (ils revisitent même les Beach Boys sur Friends), textes aigres et crus. D'un autre côté, certains refrains m'ont paru très proprets (Sick City Sometimes se transformerait presque en "Big City Sunshine") et l'on se dit qu'Avril Lavigne nouvelle star "pop-rock" d'Europe 2 n'a rien inventé avec son Sk8er Boy en tête des charts (mais qui en doutait ?). Certaines mélodies peuvent également rappeler de mauvais moments hard FM des années 80 (Keep On, Useless Situation) alors que Stars quant à lui justifierait à lui seul l'achat de ce disque.
Mi-figue mi-raisin, mi-culte mi-caricature. Les 28 années de carrière, les rhumatismes et autres problèmes lombaires n'ont pas entamé leur fougue et leur efficacité. Pour autant, ce Buzzcocks n'a franchement rien de révolutionnaire. Dans la catégorie des vétérans, je conseillerais plus volontiers le dernier album de Père Ubu, St Arkansas, sorti l'année dernière.

RedApple
(redapple [AT] purjus [POINT] net [*]) 

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