chroniques de disques
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Julie Doiron / Okkervil River "split CD" (Acuarela/Pop Lane) |
Le label madrilène Acuarela avait déjà eu l'occasion de nous prouver son goût certain
pour l'indie folk ou alt-country américain avec le EP de Thalia Zedek, le 4 titres
"The Joy of…" de Tara Jane O'Neil, ou encore la triple compilation "Acuarela Songs
vol2" qui fait la part belle au continent nord américain. Aujourd'hui c'est sous forme d'un split CD que le label nous fait découvrir si besoin était Julie Doiron
la canadienne et les texans d'Okkervil River. C'est dans le pur esprit lo-fi (enfin preque : enregistrement sur MD !) que Julie Doiron commence les réjouissances, avec ses seules guitare et voix, pour 5 titres tout en douceur et intimité dominicale. Sur The Sweetest Eyes, elle effleure sa guitare aux accords économes pour un folk dépouillé, et parfois un peu hésitant sur l'articulation. Les intonations à la Chan Marshall sont indéniables mais la musique est plus ensoleillée sur Snowfalls in November, une histoire simple de grasse matinée d'hiver. The Songwriter pourrait quant à lui se rapprocher d'une Tara Jane O'Neil. Les couplets ne varient que très peu au sein d'un même morceau et on imagine que Julie a plus dans l'idée de chanter des berceuses pour ces enfants (qu'on entend justement chantonner en compagnie de leur mère sur la 10ème plage pour une reprise de The Sweetest Eyes) que de raconter de réelles histoires. Pour sûr, Julie Doiron cache très bien son côté riot girl : le dernier de ses 5 titres, Cancel the Party, se finit même sur "it's time to sleep". Soothing... Vient ensuite le tour d'Okkervil River, groupe texan mené par Will Robinson Sheff, et à formation plus fournie : piano électrique, basse, guitare, batterie et voix. He Passes Number Thirty Three qui démarre comme un titre de John Guilt se termine en joyeux final à la Neil Young. Omie Wise, classique de musique américaine, développe leurs penchants country au banjo qui rappelle fortement le dernier et merveilleux disque de Timesbold, avec même une touche sauvage Cavienne. Okkervil River ont une approche du folk plus mélodique que Julie Doiron, un peu comme si L'Altra était parti enregistrer en Louisiane (Blackest Coat). Le concept de split CD porte ici bien son nom au vu de la différence d'approches musicales empruntées par la canadienne et le groupe texan, mais par rapport à ce qu'auraient pu être 2 EP séparés forcément réducteurs l'initiative ne pourra que séduire les amateurs de folk moderne qui, comme moi, n'auraient pas encore eu l'occasion d'écouter ces artistes.
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