chroniques de disques
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Nick Cave "No More Shall We Part" (Mute/Labels) |
Beaucoup d'entre nous l'aurons découvert avec 'Murder Ballads' sorti en 1996 où les
duos avec sa compatriote Kylie Minogue et la féline PJ Harvey auront sorti de l'ombre
le ténébreux australien Nick Cave. 'No More Shall We Part' est en réalité le 11ème album studio de l'ex-leader de Birthday party, accompagné de ses Bad Seeds, pour un peu moins de 20 ans de carrière et la quarantaine dépassée depuis quelques années. Une fois encore, Nick Cave a su planter ses mauvaises graines dans la bonne terre, qui a fait naître non plus des ronces mais plutôt des fleurs comme le laisse penser la pochette de l'album. Nick Cave developpe des thèmes qu'il avait retrouvé sur son précédent opus 'The Boatman Call', à savoir spiritualité et mortalité. Mais le plus frappant à la première écoute, c'est la voix méconnaissable du crooner, notamment sur 'No More Shall we part' le premier single, beaucoup plus aérienne et moins enraillée. Le jardin de Nick Cave rescelle toujours de textes profonds qui mérite une attention toute particulière (N'oublions pas que Nick Cave a déjà publié plusieurs ouvrages). Le mysticisme renforcé par les arrangements de cordes de deux compatriotes Mick Harvey (PJ Harvey) et Warren Ellis (Dirty Three) cache parfois une bonne dose d'humour (God is in the house). Entre gospel sur tempo lent et country blues, Nick Cave & the Bad Seeds distille des poésies trempés dans l'alcool et la dramaturgie. J'ai même entendu - je prend des risques - un peu de 'Child in time' de Deep Purple sur 'Oh my lord' où la tension est soutenue par une rythmique martiale jusqu'à un éclatement orageux. Malgré tout le bien qu'on pense de Nick Cave, on pourra regretterla lourdeur de certains arrangements surtout vers la fin de l'album. Entre le Tom Waits de Closing Time ('Love Letter') les violons décolorés en plus et un Leonard Cohen dépressif, Nick Cave n'a néanmoins pas grand souci à se faire pour la postérité.
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