Chroniques de disques

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Rufus Wainwright
"Poses"
(Dreamworks)

Léonard Cohen était l'invité de Lenoir sur France-Inter le mercredi 27 juin. Parmi les surprises réservéesau cultissisme auteur de Suzanne et Hallelujah, la diffusion de l'interprétation sidérante de Rufus Wainwright de Hallelujah. Selon Lenoir, Cohen écoutait religieusement, les yeux fermés, la Voix. Pour moi, il ne fait aucun doute que Rufus est l' un des deux jeunes chanteurs (relativement connus) les plus virtuoses, les plus émouvants de ces cinq dernières années. Le second serait Saul Williams capable de voltiger du rap, à la soul en passant par le rock avec une grâce indéniable.
Chez ces deux artistes, l' insolence et l' émotivité sont en accord parfait.
Le premier album de Rufus est l' un de mes préférés. In my arms, Foolish Love ... toutes les chansons
de cet album m'avaient ému. Rares sont les chanteurs -excepté dans la famille Buckley- qui vous prennent
aux tripes à chaque nouvelle écoute. Cet album m'est indispensable.
Je ne suis pas sur qu' il en soit de même de Poses. Même si son écoute intensive est bienfaitrice, il
manque un petit quelque chose. Peut-être plus varié que le précédent, il perd en contrepartie une
force cohésive. Moins d'émotions mais plus de distractions.
Attention, Poses est un grand disque mais il est à parier que Rufus n'en restera pas là. La grâce
le porte.

PS. (Péché sentimental) J'ai écrit cette critique en écoutant le premier album, aussi mes propos sont-ils à nuancer.

Bises à Rufus et à toute l' équipe de purjus

bsgd
(bsgd [AT] purjus [POINT] net [*])

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