Sharko au Cabaret Frappé
PJ : sur l’antenne radiophonique, vous passiez sur des radios comme radio 21 ?
DB : non, non, pas du tout. Ca fait seulement quelques mois que ca a commence. Le premier album était
vraiment très difficile d’accès, très brut, donc les radios n’en on pas voulu, et a juste raison quelque part. J’ai très
vite crié au scandale parce que je trouvais ca totalement injuste. Mais avec le recul quand j’écoute l’album je me
dis que c’était tout a fait normal. C’est un album très très difficile d’accès. C’est pas ce qu’on appelle un radio-
friendly. Il n’a pas le grain radiophonique comme DePalmas. C’est pas calibré, non.
PJ : mais on ne peut pas dire pour autant que l’album Meeuws 2 soit calibré ? il sort un peu du reste des albums,
y’a quand même un petit grain à part...
DB : beaucoup moins que le premier en tout cas. Je trouve qu’on a fait des énormes efforts au niveau de ce
calibrage. On a vraiment retravaille des morceaux en fonction des 3 minutes réglementerais. Et même dans la
composition. On va pas se la jouer compliqué parce que les gens... pas les gens qui écoutent, il faut bien séparer
les deux. Il y a les gens qui écoutent la radio et les gens qui programment et qui forcent l’écoute des gens. Ces
sont les gens qui programment qui sont stupides et pas les gens qui écoutent. Souvent on fait des disques pour les
programmateurs et pas pour les auditeurs...
PJ : vous n’avez donc pas pu faire tout ce que vous vouliez ? Vous êtes un peu déçu de votre album ? ou vous
trouvez quand même que c’est un bon résultat ?
DB : il te faut savoir que l’album est sorti dans une première mouture en Belgique. C’était vraiment un album
très brut. Et on a eu une proportion pour le distribuer au niveau de l’Europe mais a la condition sine qua non
qu’on remixe l’album. C’est un album remixé et c’est un peu un sacrilège artistiquement parlant, d’aller
rechercher des trucs qu’on a voulu assumer. C’est comme toi, je sais pas si tu écris dans un papier ou quoi ? des
chroniques ? Bon, imagine qu’à ton grand damne la chronique atterrisse sur le bureau du mec de Télérama et
qu’il dise « Ecoute, je vais reprendre ta chronique mais je vais rajouter une intro, je vais un peu changer les
informations et je te file 5000 balles et t’auras un crédit » Donc c’est impressionnant et en même temps tu te dis
qu’au niveau de ton intégrité de journaliste comment réagir ?. Finalement tu acceptes. C’est un peu la situation
dans laquelle je le vis.
chroniques de Sharko
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